Six mois après la mise en route du plus grand accélérateur de particules du monde (LHC), les physiciens du Cern ont annoncé mardi avoir probablement découvert un phénomène encore jamais observé au cours des nombreuses recherches menées sur la formation de l’univers.
Les expériences menées grâce au Grand collisionneur de hadrons (LHC) commencent à révéler « des signes de phénomènes potentiellement nouveaux et intéressants », se réjouit sur son site Internet le Centre européen de la recherche nucléaire (Cern).
Les physiciens ont découvert que « certaines particules sont intimement liées, d’une manière qui n’avait encore jamais été observée dans les collisions de protons ». Un phénomène qui s’est dévoilé dans les analyses du Cern au mois de juillet, a précisé le chercheur Guido Tonelli, lors d’une présentation des premiers résultats produits par des collisions de protons poussées à une puissance de 7 TeV.
Les physiciens refusent de tirer des conclusions trop hâtives, ce lien devant encore être confirmé par de nouvelles études. « Nous avons maintenant besoin de plus de données pour analyser complètement ce qui se passe et faire nos premiers pas dans la nouvelle physique, un nouveau monde que le LHC, nous l’espérons, va nous permettre de découvrir » a expliqué M. Tonelli. Pour l’instant, les chercheurs se contenteront donc d’évoquer « des similitudes avec des phénomènes observés dans les collisions de noyaux au RHIC du Laboratoire national de Brookhaven (États-Unis), qui ont été interprétés comme pouvant être dus à la création de matière dense et chaude dans les collisions ».