Zahia raconte tout ce qui s’est passé avec les stars de football français 😉
Elle est celle par qui le scandale est arrivé, et n’est pas près d’être étouffé. Zahia Dehar, sur qui tous les regards sont braqués depuis le samedi 17 avril – date à laquelle l’affaire de proxénétisme qui entache le football français a été dévoilée – ne cesse d’être salie par le monde entier. Qui est-elle ? Comment en est-elle arrivée là ? Dans le magazine Paris Match en kiosque aujourd’hui, la jeune femme, âgée de 18 ans depuis le mois de février dernier, a décidé de briser le silence.
Interviewée mercredi dernier dans le Sud de la France, où elle s’est réfugiée, elle a souhaité remettre les choses à leur place, avec ses mots, donner sa version des faits, avec sincérité. Cette Algérienne – et non Marocaine comme cela a été écrit un peu partout -, a expliqué n’avoir aucun lien avec les jeunes femmes interpellées le lundi 12 avril au Zaman Café, sur les Champs-Elysées, mais avoir été entendue dans le cadre de l’enquête ouverte suite au démantèlement d’un réseau de prostitution, qui fréquentait aussi ce lieu. C’est la Brigade de Répression du Proxénétisme (BRP) qui l’a interrogée ce même jour.
« Les policiers se sont présentés chez moi le 12 avril, à 17 heures. J’étais absente. Ma mère, qui vient d’être opérée, était à la maison. Elle m’a appelée et je suis venue immédiatement. Les policiers m’ont demandé de les suivre, ce que j’ai fait », tout en précisant que son pavillon n’avait pas été perquistionné.
Elle a révélé avoir été interpellée suite à l’arrestation d’Abou, ancien candidat de la Nouvelle Star actuellement incarcéré pour proxénétisme aggravé. « Ils m’ont dit qu’ils savaient tout sur mes activités. (…) Mais je ne suis pas une prostituée, comme j’ai pu l’entendre ou le lire ! Je ne fais pas non plus partie d’un réseau, je n’ai pas de souteneur, je ne donne mon argent à personne. Je fais ce que je veux, j’ai des relations sexuelles payantes ou non avec qui je veux (…) Aujourd’hui, je me considère comme une escort girl, pas comme une prostituée », a-t-elle affirmé.
Celle qui fréquente le monde de la nuit depuis ses 16 ans et demande 2 000 euros par nuit, a dévoilé n’avoir donné aux policiers que des détails, qui confirmaient des faits déjà avérés grâce à des écoutes téléphoniques : « Les noms de certains footballeurs avaient déjà été prononcés ainsi que mon nom, et je ne pouvais pas dire le contraire. »
En toute franchise, elle a déclaré n’avoir jamais pensé que sa minorité pouvait être un délit pour ses clients ou ses entremetteurs (qui ne sont en aucun cas ses proxénètes, comme elle l’a bien souligné). Malheureusement, c’est ce détail qui pourrait coûter très cher à Franck Ribéry, qui a eu des relations sexuelles avec elle avant sa majorité. Le footballeur a nié avoir eu connaissance de cette précision, et Zahia affirme également ne lui avoir jamais dit son jeune âge. Le hic, c’est que lors de l’une de ses entrevues avec la star du Bayern (pour ses 26 ans) – Paris Match a titré en Une « J’étais le cadeau d’anniveraire de Ribery » -, elle a expliqué avoir pris l’avion au printemps 2009, pour le rencontrer en Bavière et qu’il aurait payé son hôtel sur place. Si c’est lui qui a réglé – et non Kamel, un ami de Zahia, qui l’accompagnait et qui est actuellement détenu lui aussi pour proxénétisme aggravé – le sportif a été obligé de donner la date de naissance de Zahia… Cela, elle s’en moque : « Je suis certaine que les policiers ont déjà trouvé qui avait payé les billets. Ce n’est pas mon problème. »
A propos de Karim Benzema – dont l’agent avait démenti son implication dans l’affaire -, elle a réitéré ses propos : « Il dit ce qu’il veut. Quel serait mon intérêt de mentir ? Il y a eu des témoins qui nous ont vus ensemble. C’est bien pour ça que je ne pouvais pas nier devant la police. »
La jeune femme, entendue à trois reprises par les enquêteurs – qui lui ont « mis la pression » en la menaçant de faire « annuler sa nationalité française » -, s’est exprimée quant à ses rapports avec Sydney Govou : « Je l’avais déjà rencontré en soirée. Il m’a invitée à le rejoindre à Lyon, début mars, ce que j’ai fait. Nous avons eu une relation sexuelle. Il m’a payée sans aucun problème. J’étais majeure. »
La jolie blonde à la plastique de rêve, dont la famille ignorait les activités – elle vit en banlieue parisienne avec sa famille – a évoqué avoir été très amoureuse d’un homme, mais ne pas souhaiter en dire plus : « Avec tout ce qui circule sur moi, comme il ne savait rien, je suis très triste de ce qu’il a appris. »
Pour conclure, concernant son avenir, alors qu’elle était en formation d’esthéticienne depuis deux ans, elle a révélé avoir arrêté ses cours il y a deux mois et souhaitait économiser afin d’acheter un institut de beauté. Elle voulait poursuivre son métier d’escort girl pour pouvoir enfin s’épanouir professionnellement. « Mais là, franchement, je ne sais plus… Je suis un peu perdue. Je crois que je vais tout arrêter », a-t-elle terminé.
Voilà un témoignage empreint de franchise, de justesse et de sensibilité, qui casse l’image de la fille sulfureuse et calculatrice que lui prête le monde entier depuis le début de l’affaire.
L’interview intégrale de Zahia et toutes les photos sont disponibles dans le magazine Paris Match en kiosque aujourd’hui.
Source:Purepeople