Afin de lutter contre les « chauffards de l’internet », Frédéric Mitterrand a défendu mardi à l’Assemblée nationale le projet de loi Hadopi 2, qui ne fera l’objet d’un vote qu’en septembre en raison de la bataille menée par l’opposition.
Le ministre de la Culture et la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, ont ouvert mardi le débat sur la nouvelle mouture du projet de loi sur le piratage sur internet.
Décidée à défendre diverses motions de procédure, la gauche a déposé un millier d’amendements sur ce texte adopté par le Sénat le 8 juillet, qui n’apporte selon elle « pas un centime supplémentaire aux artistes, à la création culturelle ».
Le neveu de l’ancien président François Mitterrand s’est inscrit en faux contre cette vision des choses.
« C’est notre devoir d’empêcher les chauffards de l’internet », a-t-il déclaré en rappelant que ce texte résultait d’un accord conclu à l’Elysée en novembre 2007 et soutenu par « la grande majorité des artistes français ».
« Comme citoyen et comme ministre de la Culture et de la Communication, je ne veux pas qu’on traîne dans le caniveau des pirates ‘l’atmosphère, atmosphère’ d’Arletty, le « c’est dégueulasse » de Jean Seberg dans ‘A bout de souffle’, la biscotte de Michel Serreau dans ‘La cage aux folles' », a-t-il conclu sous les ovations des députés de droite, qui l’ont applaudi debout.