L’équipe de France de Laurent Blanc a manqué vendredi son examen de passage face à la Biélorussie en concédant une défaite 1-0 à domicile lui compliquant d’ores et déjà la tâche pour la qualification à l’Euro 2012.
Après un été passé à tenter de tourner tant que bien que mal la page de la Coupe du monde et de l’époque Raymond Domenech, les Bleus ont encaissé une quatrième défaite consécutive, la deuxième en deux matches pour Blanc après le revers 2-1 en Norvège en août en amical.
L’équipe de France a dominé sans se créer beaucoup de franches occasions et sa défense, chantier prioritaire de Blanc, a craqué sur quasiment la seule opportunité de la Biélorussie, transformée par Sergei Kislyak à quatre minutes de la fin du temps réglementaire.
Les Bleus se trouvent déjà dans une situation difficile dans leur groupe D avant leur prochain match mardi en Bosnie.
Pour le public français, la page de la Coupe du monde semble en tout cas tournée avant le début du match. A l’annonce de la composition des équipes, les joueurs, même les cinq grévistes de Knysna titulaires, sont acclamés.
Les spectateurs du Stade de France sont même tellement enthousiastes ou adeptes de la méthode Coué qu’ils trouvent le moyen de faire une ola à la fin d’une première période pourtant bien pauvre en occasions.
RÉMY BLESSÉ
D’occasions, il n’y en a même quasiment aucune pendant les 45 premières minutes.
Privée de Yoann Gourcuff suspendu, Franck Ribéry sanctionné pour les événements de la Coupe du monde et Samir Nasri blessé, la France peine à se montrer dangereuse face à une équipe biélorusse resserrée en défense.
Elle s’offre bien plusieurs corners. Sur l’un d’eux, Loïc Rémy envoie une tête à côté après le quart d’heure de jeu mais c’est tout ce dont les Bleus doivent se contenter.
Peu après la demi-heure de jeu, la blessure de Loïc Rémy donne à Laurent Blanc l’occasion de changer son fusil d’épaule. Il fait entrer Mathieu Valbuena sur la droite et glisse Jérémy Menez dans l’axe en soutien de Guillaume Hoarau, seul en pointe.
La France campe dans la moitié de terrain biélorusse et Malouda envoie une lourde frappe lointaine dans les arrêts de jeu, difficilement boxée par le gardien Yury Zhevnov et de toute façon insuffisante pour empêcher la Biélorussie de tenir les Bleus en échec.
Au retour des vestiaires, la France se crée en quelques minutes plus de situations dangereuses qu’en toute une mi-temps mais Menez puis M’Vila tirent sur le gardien, qui bloque aussi une tête de Malouda, et Hoarau expédie une reprise au-dessus de la transversale.
La Biélorussie se contente de défendre entièrement dans son camp. Elle se procure alors pourtant la plus belle occasion du match quand Vitaly Rodionov, servi à la limite du hors-jeu par Vyacheslav Gleb, tire de peu à côté.
Quand Malouda trouve enfin le chemin des filets à l’heure de jeu, son but est annulé pour un hors-jeu.
La pression française ne cesse de s’accentuer, Valbuena obligeant encore Zhevnov à une claquette, mais la Biélorussie plante un coup de poignard à la 86e minute, quand Kislyak trompe Hugo Lloris d’une frappe puissante dans la surface après un service en retrait de Vyacheslav Gleb.
Heureux au coup d’envoi, le public français retrouve ses vieux réflexes et salue la prestation des Bleus d’une bordée de sifflets.