Les richesses de Dubaï n’étaient-elles qu’un mirage?
En tout cas c’est un avis de tempête sur les bourses du monde entier!
C’est l’affolement général sur les marchés financiers de la planète, au lendemain de l’annonce de Dubaï de son incapacité d’honorer à temps une partie de sa dette. Le CAC40 a perdu 3.41% et est largement repassé sous la barre des 3700 points!
Les marchés en Asie ont été les plus touchés, les obligations islamiques (soukouks) ayant dégringolé d’un seul coup de 15%. Et en Europe, Londres, Paris et Francfort ont tous perdu 3%. Les marchés américains sont fermés aujourd’hui, Thanksgiving oblige.
«Les investisseurs ne redoutent rien de pire que ce genre de nouvelle. Car personne ne peut prévoir quelle solution sera trouvée, la pire étant probablement une faillite du géant de l’immobilier Nakheel, qui est au coeur du problème», dit Norval Loftus, directeur, obligations islamiques, de Matrix Group, une firme londonienne qui gère pour près de 2,5 milliards de dollars américains en actifs, dont une partie à Dubaï.
«Dubaï est symbolique du boom des liquidités qu’a connu la planète ces derniers temps, et maintenant que la bulle semble sur le point d’éclater, on a du mal à imaginer les répercussions que cela peut avoir un peu partout dans le monde», ajoute Nick Chamie, directeur, études sur les marchés émergents, de RBC Marchés des capitaux.
Même le pétrole a été affecté. Le baril de brut lâchait à midi 1,80 dollar, à 76,16 dollars américains, à New York. Quant au baril de Brent de la mer du Nord, échangé à Londres, il perdait 1,42 dollar, à 77,02 dollars américains.